Dieu ne me parle plus !

Mes circonstances

Parfois, nous oublions que nous nous laissons emporter par nos circonstances quotidiennes, par les difficultés que nous rencontrons. Tout doucement, nous laissons les choses du quotidien prendre la place de Dieu dans notre cœur, que ce soit la peur, les soucis, les angoisses, ou les difficultés de notre quotidien.

Toi qui lis cet article, c'est que tu rencontres également ces difficultés actuellement, et tu cherches certainement des réponses. Est-ce que Dieu t'a abandonné ? Est-ce que Dieu a décidé de ne plus te parler ? Est-ce que tu es seul ? Est-ce que tu t'es trompé ? Est-ce que tu as pris les mauvaises décisions ? Autant de questions qui peuvent s'additionner et ajouter du trouble au trouble.

La vie du chrétien ne se résume pas à passer une journée ou une vie entière paisible, sans embûche, sans obstacle, sans combat, sans lutte, sans épreuve. J'ai rencontré parfois certains chrétiens qui pensaient que marcher avec Dieu signifie que tous les problèmes devaient disparaître, que ce qu'ils vivaient le dimanche matin dans une Assemblée, qui peut-être les anesthésiait, était suffisant pour eux. Mais la réalité, c'est que Dieu nous a prévenus que dès lors que nous marcherions avec lui, nous commencerions la course, la course que nous devons mener à terme.

"C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra." (1 Pierre 1 : 6-7)

La vie de chrétien, ce n'est pas un sprint, c'est une course de fond. C'est comme un athlète qui a commencé sa course en se disant que tout était facile, qu'il arriverait à terme et aurait la victoire sans difficulté, sans même s'essouffler, sans avoir soif, sans sentir la fatigue, sans se demander quand est-ce qu'il arriverait. Alors, ne perds pas de vue que tu es un coureur de fond et non un sprinteur.

L'ennemi, ce lion qui rôde pour dévorer

Autant parfois, certains chrétiens sont adeptes de mysticisme et aiment voir l'action de l'ennemi dans toute difficulté et toute embûche. Toute épreuve peut lui attribuer d'ailleurs des victoires sur leur vie sans s'en rendre compte, parce qu'ils aiment justement décentraliser la responsabilité. Ils oublient qu'ils ont eux-mêmes leur part de responsabilité dans les choses qui se déroulent dans leur quotidien. Autant il est important également de se rappeler que le but de l'ennemi est que tu n'arrives pas au terme de cette course.

"Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d'une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte, ayant les regards sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, qui, en vue de la joie qui lui était réservée, a souffert la croix, méprisé l'ignominie, et s'est assis à la droite du trône de Dieu." (Hébreux 12 : 1-2)

Peut-être te rappelles-tu, lors d'une épreuve de course, que ce soit dans un club sportif ou à l'école, ou même pour le loisir, un jogging le matin, cet instant où tu as l'impression que tu as atteint un seuil de fatigue physique, et tu te rends compte que c'est peut-être une pensée qui t'a traversé et qui t'a fait perdre un peu de rythme dans ta course. Il en va de même dans ta course de chrétien. L'ennemi te connaît, l'ennemi sait quelles sont tes faiblesses. L'ennemi sait comment attaquer, comment te fragiliser, comment t'atteindre même là où tu ne soupçonnes pas qu'il y ait un point de faiblesse ; lui le connaît. Lorsque tu t'attends à ce que l'ennemi t'attaque devant, il t'attaque derrière ; si tu t'attends à ce qu'il t'attaque par la gauche, il t'attaquera par la droite, parce qu'il connaît le point faible que toi-même peut-être tu ne soupçonnes pas, ou peut-être que tu n'oses pas te révéler toi-même. En ce sens, il est important de te connaître et de sonder ton cœur, de connaître là où il y a une faiblesse. Peut-être un pardon qui n'a pas été donné, peut-être une faute qui n'a pas été avouée, peut-être un repentir. Sonde ton cœur et cherche la moindre faille de là où l'ennemi peut chercher à te déstabiliser.

"Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera" (1 Pierre 5 : 8)

La vie, tout simplement

Comme je le disais précédemment, parfois on oublie simplement que la vie n'est pas forcément facile, qu'il y a des circonstances qui ne dépendent pas de nous, qu'il y a également des choix de vie que nous avons pu faire et qui ne mènent pas forcément là où nous devrions être. Mais quoi qu'il en soit, nous avons un avantage, cet avantage s'appelle Jésus.

On peut être de nature angoissée ou peut-être craintive sur certains sujets. Nous avons forcément des sensibilités différentes et des préoccupations différentes, des familles différentes, des métiers différents et forcément des contextes différents. En cela, nous avons forcément également des points de fragilité différents. Dès lors qu'un de ces points de fragilité a été atteint, il est important de pouvoir se renforcer, de pouvoir savoir que ce n'est pas seul que nous avons à lutter. Sans cela, dès que le point de fragilité est apparu, il y a une brèche qui peut se créer, et ce premier point de fragilité laissera la place à un autre point de fragilité qui lui-même aurait été atteint par une circonstance qui est indépendante de ta volonté ou de tes choix. Et sans que tu en aies forcément conscience, tu auras laissé quelque chose être semé dans ton cœur. Et à cause de cela, un mot, un regard, une parole, un manque d'attention, une erreur, un oubli, un petit quelque chose qui pourrait être insignifiant prendra alors des proportions extraordinaires et tu pourras peut-être te sentir submergé, assailli par quelque chose qui, au départ, était minuscule, insignifiant. C'est ce que l'on appelle habituellement la goutte qui fait déborder le vase. Mais ce vase, de quoi était-il rempli ? De quoi l'as-tu laissé se remplir ?

L’avantage d'être chrétien ?

Comme je le disais précédemment, nous avons un avantage certain en étant chrétien : nous avons Jésus à nos côtés. Souviens-toi lorsqu'il a dit : "Il est préférable pour vous que je m'en aille afin que le Consolateur vienne." Cette promesse qui a été faite, dès lors que tu as accepté le Seigneur dans ta vie, tu as reçu le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit en toi fait toute la différence, mais il est important de savoir que tu dois lui laisser la place, et cette place qui est la sienne, elle ne peut être occupée par autre chose. Nous parlons d'être remplis du Saint-Esprit, baptisés du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit prend toute la place, nous sentons alors que nous ne sommes pas seuls et que les épreuves du quotidien, nous n'avons pas à les affronter seuls. Par son aide, par son soutien, par son appui, par sa bienveillance, par sa paix, nous sommes vainqueurs sur tous ces éléments qui nous polluent.

"De même aussi l'Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu'il nous convient de demander dans nos prières. Mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables." (Romains 8:26)

Nous pourrions écrire des paragraphes entiers, des chapitres entiers, des livres entiers sur les avantages d'avoir le Saint-Esprit avec nous. Mais si tu es en train de lire ce contenu, cet article, peut-être qu'inconsciemment tu sais déjà que le Saint-Esprit t'appelle à revenir à lui, t'appelle à lui rendre sa place, t'appelle à le laisser te soutenir, t'aider, t'assister et à continuer de te donner sa paix au quotidien face à toutes ces épreuves qui t'empêchent de le voir et de l'entendre.

La Bible, pour quoi faire ?

Comme tu le sais déjà, la Bible, la Parole de Dieu, regorge d'exemples concrets qui nous montrent à quel point même les plus grands adorateurs de Dieu se retrouvent également dans des situations compliquées. Je pourrais citer le prophète Jérémie et ses lamentations, ou encore le Psaume 38 : 7-10, lorsque le roi David dit à Dieu :

"Car un mal brûlant dévore mes entrailles, et il n’y a rien de sain dans ma chair. Je suis sans force, entièrement brisé ; le trouble de mon cœur m’arrache des gémissements. Seigneur ! tous mes désirs sont devant toi, et mes soupirs ne te sont point cachés. Mon cœur est agité, ma force m’abandonne, et la lumière de mes yeux n’est même plus avec moi." (Psaumes 38 : 7-10)

Le prophète Jérémie dans son immense tristesse de voir son peuple se diriger vers une catastrophe certaine :

"Mes entrailles ! mes entrailles ! je souffre au dedans de mon cœur ; mon cœur est agité ; je ne puis me taire ; car tu entends, mon âme, le son de la trompette, le cri de guerre." (Jérémie 4 : 19)

Job s'adressant à Dieu dans une souffrance sévère :

"Pourquoi ne donnes-tu pas de trêve à ma souffrance, et ne me laisses-tu pas au moins le temps d'avaler ma salive ?" (Job 7 : 19)

Mais je peux également te parler des encouragements. La Parole regorge de paroles encourageantes pour que tu puisses t'accrocher. Sachant que tu dois passer par toutes ces épreuves, pourquoi ? Comme dit plus haut, il y a certaines choses qui relèvent juste du simple quotidien, des difficultés de choix que nous avons pris. Alors, ça peut être facile de demander à Dieu pourquoi il permet cela. Mais rappelle-toi en premier : où Dieu est venu te chercher ? Dans quelles conditions étais-tu ? Je te rappelle que tu avais façonné toi-même ton propre vase, tu t'étais fait potier. Et tu avais façonné toi-même l'argile pour faire ce que tu étais avant de rencontrer le Seigneur. Est-ce que ce vase était parfait ? Et qu'y avait-il à l'intérieur ? Pour poursuivre dans l'analogie, on ne peut pas dire que Dieu est le potier, et toi l'argile, et laisser ce vase que tu avais toi-même façonné dans l'état dans lequel il était. De même, on ne peut pas le laisser vide ou rempli de mauvaises choses. Dieu veut que tu sois un vase parfait. Et dès le moment où il a commencé cette œuvre, il te garantit qu'il l'amènera jusqu'à son terme. Et il te promet surtout de remplir ce vase de son esprit.

Tu as lu la plainte de Jérémie, voici l'accomplissement de Dieu

"Voici, je ramènerai les captifs des tentes de Jacob, et j’aurai compassion de ses demeures ; la ville sera rebâtie sur son monceau, et le palais sera habité comme il l’était." (Jérémie 30 : 18)

Tu as lu la plainte de David, voici l'accomplissement de Dieu

"Ta maison et ton règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours affermi." (2 Samuel 7 : 16)

Tu as lu la plainte de Job, voici l'accomplissement de Dieu

"L'Éternel bénit la dernière partie de la vie de Job plus que la première." (Job 42 : 12)

Que faire dans ce cas ?!

Alors, que faire ? Est-ce normal de se sentir vide ? Est-ce normal de se sentir rempli ou assailli de mauvaises choses ? Est-ce normal de se sentir loin de Dieu ? Est-ce normal d'avoir l'impression de ne plus entendre Dieu ? Est-ce normal d'avoir l'impression d'être abandonné peut-être de Dieu ? Je te répondrai que oui. Parfois, certaines circonstances doivent avoir lieu pour que nous comprenions des choses que nous n'aurions pas compris sans. Demandez à Dieu, Il nous a répondu tant de fois qu'Il permet que des circonstances se produisent afin de nous montrer ce que nous n'avons pas réussi à entendre.

Parfois, nous avons laissé tellement de choses prendre la place de Dieu petit à petit, sans nous en rendre compte, en nous laissant assaillir, que Dieu permet que ces choses prennent cette place afin de nous mener au point où nous crions à Lui, et que nous revenions de tout notre cœur à Lui, afin qu'Il nous remplisse à nouveau. Ce que je pourrais appeler le point de rupture.

Quand, par notre chair, nous décidons de reprendre le contrôle de notre vie face à certaines circonstances et que nous décidons de ne plus écouter Dieu sans nous en rendre forcément compte. Alors, Dieu, dans sa bonté, nous laisse avancer avec ces mauvaises décisions, et attend le moment opportun pour venir nous sauver de l'impasse dans laquelle nous sommes arrivés.

Comment pouvons-nous parler de sanctification si nous ne cherchons jamais à être sanctifiés ? Certaines épreuves permettent justement de nous conduire à cette sanctification. Si je peux te donner un conseil, ou même plusieurs, arrête de trop penser, abandonne la culpabilité, tu ne peux pas y arriver, et ce n'est pas une fatalité. Lorsque tu as commencé ton chemin avec Dieu, tu as pris la décision que tu ne voulais plus marcher seul, mais marcher avec lui.

"À vous dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l'esprit de votre intelligence, et à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité" (Éphésiens 4 : 22-24)

Peut-être t'es tu éloigné de Dieu ? Ne tombe pas dans le piège de l'ennemi qui pourrait te décourager, te dire que tu n'est plus digne, te dire que tu t'es trop éloigné(e), que c'est trop tard, te dire que tu n'en fais pas assez, te culpabiliser, te faire croire que retrouver l'amour et la sécurité de son Père est impossible... Rappelle toi que Dieu est miséricorde ! Souviens toi de la parabole du fils prodigue, équipé de la richesse de son père il a cru pouvoir s'en sortir seul mais a finit par dilapider son héritage et être en famine, sans le vêtement. Comment a réagit son père ?

"Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion ; il courut se jeter à son cou et l'embrassa. Le fils lui dit : Mon père, j'ai péché contre le ciel et contre toi ; je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds. Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir." (Luc 15 : 20-24)

Conclusion

Il est peut-être des difficultés de ton quotidien qui ont pris de la place dans ton cœur ou dans tes pensées, et ainsi brouillé ce que Dieu voudrait te dire. Mais n'oublie pas qu'il est fidèle là où toi tu ne l'es pas. Qu'importent les circonstances, qu'importent les pensées qui t'occupent, qu'importent les sentiments qui t'envahissent, il trouvera toujours un moyen pour s'adresser à toi, car il parle tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, que ce soit par une parole d'un ami, que ce soit par un message, une attention, que ce soit par une prédication ou même par un article que tu auras lu. Dieu te conduit là où tu dois être, quand tu dois l'être. N'oublie jamais que son amour est infini, inconditionnel, incommensurable, inépuisable.

À l'instant où tu lis ces lignes, je prie que l'Esprit de Dieu puisse descendre sur toi maintenant, qu'il puisse te remplir, te saisir, qu'il puisse toucher ton cœur, éclairer tes pensées, qu'il puisse te montrer à quel point il est là pour toi, et à quel point il attend patiemment que tu te tournes vers lui. Cesse de vouloir gérer les choses seul(e). Cesse de vouloir prendre le contrôle des circonstances, car tu as choisi que Dieu soit à tes côtés, tu as choisi de marcher derrière lui. Alors s'il te plaît, laisse-toi conduire. Abandonne-toi, abandonne tes circonstances et remets-lui toute chose. Ne regarde pas ta capacité ou la quantité de louanges que tu peux donner. Ne regarde pas ta capacité à prier ou à lire la Parole. Regarde uniquement à son amour pour toi. Prie simplement que Dieu continue de se révéler à toi jour après jour, même dans les difficultés, et n'aies pas peur des obstacles. Car ils sont là pour ton bien. Comme tu le sais, toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, même si c'est difficile à entendre, difficile à croire parfois. Laisse l'amour de Dieu t'envahir.